II C.    Les techniques de relaxation les plus connues


Même s’il existe autant de relaxation que d’individus qui la pratiquent, les méthodes actuelles s’inspirent majoritairement du training autogène et de Jacobson. Il est indispensable de faire preuve de discernement lorsque l’on veut pratiquer ou se former à la relaxation car nombreux sont les groupes à dérives sectaires à s’y intéresser. Lors de mes recherches sur le sujet, j’y ai été confrontée personnellement.


     1Le training autogène de Schultz

« Training autogène » signifie « s’entraîner soi-même » L’oeuvre d’un neurologue et psychiatre allemand
Le training autogène a été créé par Johannes Heinrich Schultz (1884-1970) vers 1930. Il s’est inspiré, notamment, des travaux d’Oscar Vogt sur l’hypnose, d’Émile Coué sur l’autosuggestion consciente et de Freud qu’il a rencontré à quelques reprises.


                   Relaxer en 6 étapes!

Un des fondements de la méthode consiste à se détendre en évoquant des sensations de pesanteur et de chaleur dans différentes parties de son corps. Le premier niveau comprend une série de 6 exercices à mettre en pratique de façon progressive.



Au début de chaque séance, Assis ou couché, on ferme les yeux et on répète en soi-même une formule d’intention pour déclencher le processus de relaxation. Cela peut être, par exemple : « Je me sens tout à fait calme » (une seule fois en début de séance). Ici, ce n’est pas la volonté qui intervient, mais l’inconscient qui agit sur le corps par l’intermédiaire du mental. Ensuite, on répète des formules pour chacun des exercices et on se concentre sur les sensations ressenties.


                                       Stade 1 : Expérience de pesanteur
« mon bras (droit ou gauche) est (tout) lourd ».
Le patient se concentre sur cette phrase cinq ou six fois. C’est la détente musculaire qui est recherchée. On guette également l’apparition de la « généralisation », c’est-à-dire le moment où de façon tout à fait spontanée, sans intervention volontaire, la pesanteur se fera également sentir dans d’autres membres. A ce moment là Schultz intègre dans sa formule les parties du corps qui se sont spontanément alourdies précédemment. Par exemple : « mes bras sont lourds » ou « mes bras et mes jambes sont lourds » … etc. Pour terminer par « tout mon corps est lourd », le patient a alors franchi le premier stade du training.

                                       Stade 2 : Expérience de la chaleur
 « mon bras est chaud ».
Modifications vasculaires dans le sens d’une vaso-dilatation. En fin de séance formule globalisée « mon corps est lourd, mon bras est chaud ». Au fil des séances, induction globalisée « je suis tout à fait calme, tout le corps est lourd et chaud ».

                                       Stade 3 : Contrôle du coeur
« mon cœur bat calme et fort ».Descriptions plus riches : « une vague va et vient comme une mer qui sans cesse déferle
sur la rive […] Tout mon corps devient alternativement plus grand et plus petit […] Quelque chose en moi se resserre, un peu comme si je fermais le poing […] Je ressens une pression et une constriction, cela n’est pas désagréable ; cela s’élargit vers le milieu de la poitrine, je crois que c’est mon cœur qui se contracte ». Le relaxateur peu
t venir placer sa main sur la poitrine pour aider à la sensation. Par la suite le sujet utilise sa propre main.

                                       Stade 4 : Contrôle respiratoire :
« je respire calmement [...] je suis tout respiration ».
L’individu ne cherche ni à influencer sa respiration ni à la modifier mais il en prend conscience.

                                       Stade 5 : Chaleur au niveau de l'abdomen
« Mon plexus solaire est tout chaud » ou mieux « … inondé de chaleur ».
Le relaxateur vient poser sa main sur l’abdomen du patient en état de concentration dans une région située entre le nombril et l’appendice xiphoïde.

                                        Stade 6 : Fraîcheur du front
 « Mon front est bon [ou agréablementfrais ».
Le patient doit se concentrer sur une fraîcheur légère et passagère « comme un bref tamponnement d’eau de Cologne […] Comme si un souffle frais caressait légèrement le front ». Il cherche une réaction vaso-constrictive (ou peut-être simplement à refroidir l’activité fantasmatique).

Fin de chaque séance : la reprise
C’est une phase à ne surtout pas négliger. On effectue des mouvements vigoureux de flexion de l'avant bras sur le bras (sauf en soirée) ; on respire profondément puis on ouvre les yeux.

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