I D. Découverte du stress par HANS Selye
On doit l'idée de stress à un chercheur canadien, Hans Selye, qui, le premier, a décrit le stress dans les années 1930 .
Ce biologiste avait constaté que les animaux ont un comportement étrange lorsqu’ ‘ils sont soumis par exemple a une injection de produit, une restriction alimentaire etc., ils tombent malades et meurent. Il remarqua qu’à l’autopsie on trouvait toujours un phénomène qui a l’époque était inexpliqué : tel que l'augmentation de volumes des glandes surrénales. Ces minuscules glandes hormonales, ont un rôle fondamental dans l'activité du système nerveux sympathique, car elles secrètent de nombreuses hormones dont la plus connue est l'adrénaline.
L'exemple classique est le rat de laboratoire à qui l'on donne à la fois de la nourriture (récompense) et une décharge électrique (punition) : ceci engendre à la fois plaisir et douleur. Ne sachant comment interpréter ce stimulus contradictoire, le rat fait rapidement un ulcère à l'estomac, comme le prouve l'autopsie de son cadavre.
Prenons un exemple : En état de stress, c'est-à-dire lorsque vous êtes face a un obstacle (il peut être tout à fait minime et sans danger, comme le fait de prendre la parole en public), de ce fait le rythme cardiaque va augmenter, vous devenez pâle ou vous transpirez à grosses gouttes. Si l’anxiété ou l'émotion est plus intense, les réactions physiques peuvent être plus importantes, avec, par exemple, des spasmes ou une perte involontaire des urines. Toutes ces réactions découlent de la production excessive d'hormones et peuvent causer de véritables maladies : on a décrit ainsi des maladies cardio-vasculaires provoqués uniquement par un stress.
L'ensemble de ces signes constitue ce que l'on appelle " le syndrome général d'adaptation " ou stress (ce mot désigne à la fois la cause et l'effet de l’obstacle). Il s'agit d'un ensemble de symptômes non spécifiques, qui se manifestent quel que soit l'agent agresseur ou l'événement, et viennent s'ajouter aux symptômes spécifiques de l'agression (signes infectieux, traumatiques, etc).
Il va distinguer 3 phases :
Selon les travaux de Hans Selye et de ses successeurs, le syndrome d'adaptation se développe en trois phases :
- La réaction d'alarme : c'est la phase initiale, durant cette phase il y aura les premières réactions à l'agression. Chez l'homme, la réaction d'alarme est bien connue tel le cœur qui s'accélère, la respiration qui est courte et rapide, et des modifications de la répartition du sang dans l'ensemble de l'organisme.
- Le stade de résistance : le corps est bien adapté à l'agression, par exemple lorsque celle-ci est permanente (froid).
- Le stade d'épuisement : le corps est débordé par le stress si celui-ci persiste. Vous tombez malade ou vous mourez parce que vos capacités de résistance sont débordées.
un exemple : vous vous êtes égaré en foret et il fait de plus en plus froid.
La première phase est la réaction d'alarme : vous sautillez sur place, vous vous roulez en boule, le sang se redistribue dans l'organisme pour irriguer en priorité les viscères. la phase de résistance sera la suivante : vous résistez au froid, mais le sang se retire de plus en plus des extrémités et des membres pour irriguer surtout les organes tels que le cœur et le cerveau. Enfin, arrive la phase d'épuisement : votre corps n’arrive plus a résister au froid, la température corporelle s'abaisse et vous pouvez mourir si les secours n'arrivent pas.
§ « [...] L'idée du concept de stress et du syndrome général d'adaptation (S.G.A.) m'est venue en 1925, alors que j'étudiais la médecine à l'Université de Prague. [...] Je ne pouvais comprendre pourquoi, dès l'aube de l'histoire de la médecine, des médecins ont concentré tous leurs efforts sur la reconnaissance de la maladies particulières et la découverte de remèdes spécifiques sans prêter aucune attention à quelque chose de beaucoup plus évident: " le syndrome du simple fait d'être malade ". Je savais qu'un syndrome est " un groupe de signes et de symptômes qui se présentent ensemble et caractérisent une maladie ". Eh bien ! les patients que je venais de voir avaient un syndrome, mais il semblait que ce fût un syndrome caractérisant la maladie en tant que telle et non une maladie particulière. Serait-il possible d'analyser ce " syndrome général de la maladie " et peut-être même trouver des remèdes capables d'agir contre le facteur non spécifique dans la maladie ? Ce ne fut, cependant, que dix années plus tard que je parvins à exprimer tout cela dans le langage précis de la description scientifique fondée sur l'expérimentation. [...] Dans son ensemble, le syndrome de stress, ou syndrome général d'adaptation (S.G.A.) évolue selon trois stades successifs : 1) La " réaction d'alarme " pendant laquelle les forces de défense sont mobilisées ; 2) Le " stade de résistance " qui reflète la complète adaptation à l'agent " stressant " ; 3) Le " stade d'épuisement " qui suit inexorablement pourvu que l'agent stressant soit assez puissant et agisse assez longtemps, le pouvoir d'adaptation d'un être vivant étant toujours limité. » 1
§ « Pour qu'un rêve devienne réalité, il faut avant tout une grande capacité à rêver. Puis en son rêve une confiance. Et de la persévérance. »
Citations de Hans Selye